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  • Photo du rédacteurStéphane Royer

GCDO#10 - Stéphane Royer - Tolkien, Mythologie, Petit Peuple et Extraterrestres ?

Dernière mise à jour : 2 janv. 2023




John Ronald Reuel Tolkien, né il y a 132 ans cette année, est l’un des conteurs anglophones les plus connus au monde. Un sondage au début du XXIe siècle révélait que Le Seigneur des Anneaux, l’œuvre la plus connue de J.R.R Tolkien, était le livre qui avait le plus marqué le XXe siècle, vendu à des millions d’exemplaires à travers le monde et dans de très nombreuses langues. Souvent copié, Le Seigneur des Anneaux reste une œuvre unique dans le monde littéraire en raison de son contenu original : la Terre du Milieu, sorte de continent européen baigné par les légendes celtiques et nordiques, sans parler des poèmes, chansons et langues inventées par son auteur, philologue et professeur de littérature à l’université.

JRR Tolkien, né en 1892, participa à la Première Guerre Mondiale et connut la plupart des totalitarismes du XXe siècle. Aussi ne faut-il pas s’étonner si le Mal est très présent dans l’œuvre de Tolkien, notamment par le visage (et surtout l’œil !) de Sauron, l’Adversaire de Gandalf et de la Communauté de l’Anneau. La Quête est aussi très présente dans les principales œuvres de Tolkien (Le Seigneur des Anneaux, Bilbo le Hobbit, etc.) : quête de soi, quête trésoraire, quête de justice. Mais la richesse de l’œuvre tolkienienne fait aussi état de nombreux peuples mythiques et fantastiques : Hobbits, Nains, Elfes, etc. Demandons-nous si ces peuples, passés dans la légende, pourraient avoir été influencés dans notre passé par d’autres Intelligences…


Les petits êtres

Dans le légendaire tolkienien, le petit peuple est constitué des Nains, êtres de petite taille, et des Hobbits, ou semi-hommes, lesquels sont également des êtres de petite taille, mais plus grands que les Nains, pourvus de grands pieds très poilus. Ici, l’auteur semble s’être inspiré, pour ces deux peuples, des êtres de petite taille décrits dans les légendes bien connues du professeur de philologie. Se pourrait-il que de tels êtres aient existé ?

La réponse est, évidemment, positive, puisque nous en connaissons encore de nos jours. Songeons au peuple des Pygmées (du grec pugmaîos : « haut comme le poing »), un terme souvent jugé péjoratif, que l’on retrouve en Afrique noire ainsi que le long de l’Equateur (Nouvelle-Guinée, Birmanie). Ces peuples sont d’une taille ne dépassant pas les 1,50 m, voire 1,20 m.


L’origine de ces peuples est de source incertaine selon les données scientifiques qui l’attribuent à une adaptation des ancêtres de ces peuples au milieu forestier, ou bien à une dérive génétique qui serait due à la concentration et l’isolement de ces populations, lesquelles se seraient reproduites entre elles en vase clos.

Le principe du rasoir d’Ockham pourrait attribuer l’origine des Nains et autres peuples similaires (lutins, gobelins, gnomes, korrigans, kobolds…) à un contact de nos ancêtres européens avec ces êtres. Cela dit, l’histoire officielle ne conserve pas de trace d’une invasion du continent européen par les Pygmées africains ou asiatiques. De plus, un peuple forestier de petite taille envahissant un peuple plus grand, doté d’armes et bénéficiant des rudiments d’une civilisation (armes, etc.), semble peu probable…


Il reste la possibilité que ces êtres aient fait l’objet d’une manipulation génétique leur donnant cette taille. Si l’on en croit l’auteur et chercheur Anton Parks, dans Le Réveil du Phénix, il mentionne que les Pygmées actuels seraient le fruit d’une ingénierie génétique permettant de disposer d’êtres de petite taille travaillant au sein des mines. Une ingénierie opérée grâce au savoir d’Enki/Asar (Osiris). Dans cet extrait, Heru (Horus) nous révèle des informations sur ces Pygmées :

« C’est bien la mine de Teri. Regarde, ils font besogner les Dengu (Pygmées) en tant qu’esclaves. De mon temps, lorsque je dirigeais les mines d’Asar, les Dengu travaillaient pour nous sans contrainte. Ils sont tellement petits qu’ils peuvent se faufiler dans les boyaux étroits et casser les veines de quartz dur. En échange, les Adinu protégeaient leurs territoires des ennemis de la Lumière. Aujourd’hui, du fait de la scission entre les Nungal et leurs enfants, trop de terres d’Asar sont sous le contrôle de nos adversaires. Les Dengu de Bun’d [pays mythique de Punt, entre l’Ethiopie et la Somalie] sont livrés à eux-mêmes et ceux qui sont attrapés deviennent des captifs. Beaucoup se sont repliés dans les forêts de Kankala (l’Afrique). »


Ainsi, le lien entre ces Nains, le travail sous terre, les mines et les trésors, se fait-il. Les Nains (comme les Dragons) sont souvent liés aux trésors (or, pierres précieuses). Et c’est en Afrique contemporaine que nous trouvons encore des tribus de Pygmées… ainsi que de nombreuses mines de métaux précieux.

Dans le même ouvrage, Anton Parks décrit le comportement d’un certain Dagde, dont le nom signifie « Dieu (des nains) qui établit ». Roi des Adinu (« éclairés de Râ », Veilleurs Nungal/Urshu de Râ) de Kuram (en Cappadoce, Turquie) et soldat en chef des guerriers de Heru/Horus. Futur Dagda des légendes celtiques et Tlaloc chez les Amérindiens. Ce Dagde est un grand mangeur et grand buveur, amateur de bonne chère et chair (de là viendrait le verbe « lutiner ») :

« Dagde s’enfila d’un coup un grand verre de bière et s’essuya bruyamment la bouche avec les mains ; il les passa ensuite sur sa cape, qui lui faisait office de serviette. […] Par ma barbe, Akilli, mon épouse, ton repas m’a mis en joie !

Ne croirait-on pas entendre parler Gimli, l’un des Nains, bon vivant, inventé par JRR Tolkien ? Un caractère que l’on retrouve, par exemple, en la personne du Sotré lorrain, un être de taille naine, souvent laid et difforme, voire velu, vêtu de rouge et de noir. Le Sotré a des allures paillardes et il est, comme l’incube, très porté sur les femmes et la lubricité. Il est souvent représenté avec des pattes de bouc, ce qui en fait une assimilation par les Chrétiens au Diable. A noter qu’il exista un Sotré des mines, ou Petit Minou, lequel était un Génie qui indiquait aux mineurs quand un coup de grisou ou un éboulement pouvait survenir. Nous retrouvons ici ce lien entre le Nain et la mine.


De plus, citons, pour l’anecdote, que la région où se passe la scène citée plus haut se situe en Turquie, dans un endroit nommé Gorëme (Kuram dans la langue de l’époque) où se trouvent des « cheminées de fées », des tours et pics naturels creusés à même la roche…

Pour revenir à l’apparence de ces êtres, l’influence du Christianisme va très vite les diaboliser.

Ainsi, dans la Vie de Saint-Antoine, de saint Jérôme, il est question de la rencontre, dans le désert, du vieil ermite avec une créature de petite taille :

« Peu après, dans une vallée petite et rocheuse fermée de tous côtés, il voit un nain au groin reniflant, avec des cornes sur la tête et des extrémités fourchues comme celles des chèvres. A cette vue, Antoine, comme un bon soldat, saisit le bouclier de la foi et le casque de l’espérance : la créature néanmoins lui offrit le fruit du palmier pour le sustenter le long de son voyage et comme sorte de gage de paix. Antoine, voyant cela, s’arrêta et lui demanda qui il était. La réponse qu’il reçut fut celle-ci :

« Je suis un être mortel et un des habitants du Désert de qui les Gentils abusèrent en les désignant dans un culte erroné de formes variées sous les noms de Faunes, Satyres et Incubes. Je suis envoyé pour représenter ma peuplade. Nous vous prions de solliciter à notre intention la faveur de votre Seigneur et le nôtre, qui, nous l’avons appris, vint une fois pour sauver le monde, et dont la voix a pénétré toute la terre. »


Saint Antoine s’étonne de comprendre le langage du « satyre » et la créature va très vite disparaître au loin, « comme si elle avait des ailes ». Et l’auteur de la vie de Saint-Jérôme poursuit :

« Que personne n’ait de scrupule de croire cet incident ; sa vérité s’en trouve affirmée par ce qui se passa quand Constantin fut sur le trône, affaire dont le monde entier fut témoin. Car un homme de ce genre fut amené vivant à Alexandrie et montré au peuple comme un merveilleux spectacle. Plus tard, pour empêcher que son cadavre ne pourrisse par la chaleur, on le conserva dans le sel et il fut emmené à Antioche pour que l’empereur puisse le voir. »

L’histoire ne dit pas ce qu’est devenu le cadavre de cet être…


Retrouvez la suite du dossier de Stéphane Royer dans les pages de Génération Cités d'Or #10 :




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