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Photo du rédacteurMarie Roca

GCDO#09 - Marie Roca - Notre Terre abrite-t-elle d'autres créatures en ses "creux" ? (Partie 2)


Dans la première partie de cet article diffusée dans Génération Cités d'Or #08, nous avons vu comment l'hypothèse de la Terre creuse s'était imposée dans plusieurs ouvrages de science-fiction, à l'instar du fameux "Voyage au centre de la Terre" sorti de la plume de l'incontournable Jules Verne. Mais bien avant de séduire quelques écrivains à succès, le concept même de Terre creuse passionna plusieurs chercheurs, tels que John Cleves Symmes, le mathématicien Leonhard Euler et, bien entendu, l'astronome Edmond Halley qui livrèrent au public des théories que l'on aurait tort de considérer comme farfelues. Surtout que ces mêmes théories se trouvèrent, en quelque sorte, accréditées par plusieurs histoires rapportées au cours des siècles, comme celle de ces enfants à la peau verte qui, en Angleterre et à l'époque du Moyen Âge, sortirent des entrailles de la terre, ou encore cette incroyable aventure vécue au XIXe siècle par deux pêcheurs scandinaves – Olaf et Jens Jansen – qui, alors qu'ils regagnaient leur terre nordique à bord de leur navire de pêche, découvrirent un monde inconnu à la végétation luxuriante et peuplé de géants ! Or, ces territoires verdoyants, que l'on n'imagine pas prendre place dans l'univers glacé de l'Arctique ou de l'Antarctique, vont justement apparaître à l'un des plus grands explorateurs de son temps (parti survoler les pôles) : l'amiral Byrd.


Richard Evelyn Byrd (Winchester, 25 octobre 1888 - Boston, 11 mars 1957) est un explorateur polaire et aviateur américain de l'US Navy ayant le grade de contre-amiral. En 1928, il lance sa première expédition dans l'Antarctique avec deux navires et trois avions spécialement équipés. Un équipement radio permit le suivi mondial de l'expédition. Durant l'été 1928, un camp de base est construit sur la grande barrière de Ross. Ce camp de base est dénommé Ver-sur-Mer, en souvenir de l'accueil qu'il avait reçu en France lors de son amerrissage pour sa traversée de l'Atlantique en juin 1927. Il joue un rôle prépondérant dans la découverte de la zone comprise entre le plateau Rockefeller et la Eights Coast, à laquelle il donne le nom de "Terre Marie Byrd ", en l'honneur de sa femme, Mary Byrd.


Le 29 novembre 1929, Byrd tente le survol du pôle Sud qu'il réussit après un vol périlleux de 18 heures à basse altitude. Il utilise alors un Ford Trimotor baptisé Floyd Bennett. À son retour, il est acclamé dans les rues de New York. Il y avait à bord une radio par laquelle il émettait en direct le récit de son survol et, soudain, ce fut très surprenant. L'aventure inouïe de l'amiral Byrd en 1929 lors de son survol du pôle Sud : dans les faits, il aura dépassé de 2 700 km le cercle polaire antarctique et aura rebroussé chemin par manque prévisible de carburant. Citons Charles Berlitz : "La légende de la Terre creuse a trait à un rapport radio qu'aurait lancé l'amiral Byrd depuis son avion, rapport tellement incroyable qu'on préféra le taire officiellement, sur l'observation à laquelle il se serait livré dans les parages du Pôle. Au cours de son vol, qui simultanément faisait l'objet d'un reportage radio, il émergea soudain d'un banc de brume et se retrouva en train de survoler une terre sans glace où il fut à même de distinguer de la végétation, des lacs, des animaux ressemblant à des mammouths ou d'énormes buffles ainsi que des humains qui semblaient les garder. D'après certains chercheurs spécialisés dans les domaines de la zoologie et de l'exploration qui s'efforcèrent d'élucider ce rapport, la transmission fut interrompue et les parties de ce reportage qui avaient trait à ce phénomène insolite furent par la suite supprimées."


Comme membre émérite de l'armée américaine, ce vétéran fut mis en demeure de ne plus faire publiquement état de ses découvertes concernant, en fait, un survol au-delà des pôles. Toutefois, il y avait eu un précédent lors de l'expédition au cercle polaire arctique à laquelle Byrd participa en 1926. Citons un article de Jean Brun de l'hebdomadaire Nostra du n° 425 de la semaine du 29 Mai au 4 Juin 1980 :

"Byrd, accompagné d'un capitaine de vaisseau et de deux quartiers-maîtres, marchait depuis des heures sur la banquise, escaladant les moutonnements chaotiques des glaces éternelles, dévalant de dangereux à-pics plus périlleux qu'un rocher vertical. Et soudain, du haut de la falaise blanche où l'expédition était parvenue au prix de mille dangers, ils découvrirent un spectacle inoubliable. Sous leurs yeux médusés s'étendait une longue vallée étroite et profonde couverte d'une végétation luxuriante et apparemment baignée d'un chaud soleil permanent. Une véritable oasis de vie au milieu du grand désert de glace. D'un geste machinal, Richard Byrd consulta son thermomètre : - 58° ! Son adjoint, le capitaine Fitin, nota sur le journal de marche : "Le 14 Juin 1926 à 74 m d'altitude à 12h 08". Les quatre hommes se mirent à dérouler les échelles de corde pour rejoindre la merveilleuse prairie qui s'étendait à une centaine de mètres en contrebas au pied de la muraille de glace au sommet de laquelle ils se trouvaient. Après une longue heure de descente, ils avaient changé de monde : une plaine où régnait une végétation prolifique et presque paradisiaque s'étalait devant eux. La chaleur douce et pénétrante (le thermomètre indiquait 19°8) les obligea à quitter leurs équipements d'explorateurs polaires. Sous leurs pieds, ils foulaient une herbe drue et grasse. A perte de vue, en croyant à peine leurs yeux, Byrd et ses compagnons apercevaient des petits ruisseaux coupant les herbages naturels, des lacs, des collines boisées. A 1500 m environ, ils virent une tache brune qui se déplaçait lentement. Jumelles braquées, Richard Byrd observa un animal massif au pelage brun qui entra dans un fourré. Un animal qui ressemblait étrangement à un mammouth. Hélas ! il fallait arrêter là l'exploration de ce jour. La fatigue de chacun, le manque de vivres, l'épuisement des accumulateurs de radios faisaient un devoir au chef du détachement d'ordonner sans perdre un instant le retour au campement de base. Après avoir repris quelques forces et renouvelé leurs équipements, Byrd et ses compagnons prirent (de nouveau) la route pour tenter de retrouver ce qu'ils appelaient entre eux le "paradis perdu". Malheureusement, il leur fut impossible de retrouver la vallée. Située pratiquement à quelques kilomètres du pôle géographique, il avait été impossible au capitaine Fitin d'en effectuer le relevé des coordonnées topographiques."


On note que dans les deux cas, arctique et antarctique, Byrd voit des animaux qui semblent être des mammouths, présumés être disparus depuis bien longtemps. Soit ce vétéran faisait une fixation sur ce mastodonte, soit il pourrait s'agir d'une réalité commune à ces deux territoires entrevus. La première fois, il était avec plusieurs autres témoins, la seconde, il était seul.

« Ce continent enchanté dans le ciel, terre de l’éternel Mystère ! »

« J’aimerais voir cette terre au-delà du pôle, cette terre qui est le centre du Grand Inconnu. »

Les deux citations ci-dessus ont été faites par le plus grand explorateur des temps modernes, le vice-amiral Richard E. Byrd, de la Marine des Etats-Unis. Elles ne peuvent être comprises, et elles n’ont aucun sens, si on se réfère aux vieilles théories géographiques selon lesquelles la Terre est une sphère solide avec un noyau brûlant, dont les deux pôles sont des points fixes. Si tel était le cas, et si l’amiral Byrd avait volé pendant 2 700 et 3 700 kilomètres respectivement au-dessus des pôles Sud et Nord, en direction des terres glacées qui s’étendent de l’autre côté, et dont la géographie est très bien connue, il serait incompréhensible qu’il ait qualifié ce territoire de "Grand Inconnu". Il n’aurait eu aucune raison non plus d’utiliser une expression comme "Terre de l’éternel Mystère". Ce ne sont pas les terres glacées dont il parle, mais de ce qu'il y a au-delà des pôles officiels. Byrd n’était pas un poète, et ce qu’il décrivait était exactement ce qu’il observait depuis son avion. La seule manière d’interpréter convenablement les déclarations énigmatiques de Byrd est d’écarter la conception traditionnelle de la formation de la Terre, et d’en accueillir une nouvelle montrant que les extrémités arctique et antarctique ne sont pas convexes, mais concaves. Dès lors, on comprend mieux la signification de ce voyage extraordinaire au-delà des pôles. Byrd ne franchit pas les pôles, au sens ordinaire du terme, il ne passa pas au-dessus pour gagner l’autre côté, côté bien connu comme nous l’avons dit, mais il entra tout simplement dans les concavités polaires qui s’ouvrent sur l’intérieur creux de la Terre, là où règne un climat tropical et où se développe une vie végétale, animale et humaine. C’est cela le « Grand Inconnu » dont parle Byrd.


Byrd était entré dans un territoire absolument "nouveau" parce qu’il ne se trouvait sur aucune carte, et il ne se trouvait sur aucune carte parce que toutes les cartes ont été établies sur la base de cette croyance dans une Terre sphérique et pleine. Etant donné que pratiquement toutes les régions situées sur cette sphère ont été explorées et recensées, il ne pouvait y avoir de place sur de telles cartes pour le territoire découvert par Byrd. Si le concept d’une Terre concave à ses deux extrémités est fondé, alors le pôle Nord et le pôle Sud n’existent pas ! Ils se situeraient, en effet, entre ciel et terre, au centre des ouvertures polaires, et non en surface. Cette opinion fut exprimée pour la première fois par l’écrivain américain William Reed dans son livre "Fantôme des pôles", publié en 1906. En 1920 paraissait un autre ouvrage, écrit par Marshall B. Gardner : "La Terre creuse. Voyage à l’intérieur de la Terre, ou Les pôles ont-ils été vraiment découverts ?" Dans ce livre, Gardner exprimait le même point de vue que Reed, et, chose étrange, arrivait aux mêmes conclusions sans avoir eu connaissance de l’œuvre de son prédécesseur. Reed et Gardner soutenaient tous les deux que la Terre est creuse, ouverte aux pôles, et qu’à l’intérieur vit une vaste population de millions d’habitants, représentant une civilisation avancée. Voilà probablement le « Grand Inconnu » auquel Byrd faisait allusion.


Retrouvez les aventures de l'amiral Byrd avec Marie Roca dans les pages de Génération Cités d'Or #09 :







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