Après nous avoir révélé le véritable (probable) emplacement du Mont Sinaï dans GCDO#02, Pascal Cazottes investigue sur l'un des plus grands récits bibliques, celui du déluge et de l'arche de Noé. Ce dernier nous proposera de sérieuses pistes sur l'emplacement, cette fois-ci sur le mont Ararat, de là où se serait échouée l'arche fabriquée par Noé avec l'aide de Dieu ... Retrouvez dans les lignes suivantes un extrait de son article :
"[...] Si, au vu de tout ce qui vient d’être exposé, l’existence passée du déluge est difficilement contestable, il en va de même pour l’arche de Noé qui aurait terminé sa course – si on en croit la Bible – sur le mont Ararat. Précisons ici que le mont Ararat, situé à l’extrémité Est de la Turquie, est, en fait, constitué de deux pics d’origine volcanique : le Grand Ararat et le Petit Ararat. Le premier, avec un sommet culminant à 5.165 mètres d’altitude (alors que le Petit Ararat ne dépasse guère les 3.896 mètres), est recouvert de neiges éternelles et comporte plusieurs glaciers dont l’un d’eux pourrait bien renfermer les vestiges de l’arche. En tout cas, tout nous ramène au mont Ararat et, en premier, les récits d’auteurs ayant vécu en des temps très anciens, voire dans l’Antiquité. Tel est le cas de Bérose (330 à 260 avant J.-C.), ce prêtre chaldéen qui fut également un historien réputé en plus d’être un astronome. C’est Flavius Josèphe, historiographe juif romain ayant vécu de 37 à 100 après J.-C. qui nous rappelle les dires de Bérose et d’autres historiens de cette époque lointaine : “C’est ce Déluge et cette arche que mentionnent tous ceux qui ont écrit l’histoire des Barbares. Parmi eux est Bérose le Chaldéen, et, racontant les événements du Déluge, il s’exprime quelque part ainsi : On dit que du navire il reste encore quelques débris, sur la montagne des Cordyéens (Arméniens), et que certains en recueillent, en les extrayant du bitume : les gens se servent de ces reliques comme talismans. Il est question aussi de ces choses chez Hiéronyme l’Egyptien, l’auteur de l’Archéologie phénicienne, chez Mnaséas (disciple d’Eratosthène vers – 200) et chez beaucoup d’autres. Nicolas de Damas (64 à 1 avant J.-C.), dans le 96e livre, raconte ces faits en ces termes : Il y a, au-dessus du pays de Minyas en Arménie, une haute montagne appelée Baris, où plusieurs réfugiés du déluge trouvèrent, dit-on, le salut ; un homme, transporté dans une arche, aurait abordé au sommet du mont et les épaves ont été conservées longtemps : cet homme pourrait bien être le même dont parle Moïse, le législateur des Juifs (…)” On remarquera, dans cette citation, deux mentions faites à l’Arménie. Or, rappelons que le mont Ararat se trouvait originellement en Arménie, avant que cette partie de territoire soit annexée par la Turquie (en 1921). Nous faisons un petit bond dans le temps pour apprendre qu’en l’an 330 de notre ère, un moine du nom de Jacob avait entrepris l’ascension du mont Ararat jusqu’au moment où, gagné par la fatigue, il s’endormit sur le flanc de la montagne. Durant son sommeil, un ange lui serait apparu et lui aurait remis un morceau de bois provenant de l’arche de Noé, lui évitant ainsi de poursuivre l’escalade du mont Ararat. De retour à Etchmiadzin (ville d’Arménie située à une vingtaine de kilomètres d’Erevan), le moine Jacob aurait déposé la précieuse relique au monastère du lieu. Suite à cette histoire tenant davantage de la légende, les Arméniens considérèrent l’ancien volcan comme sacré et inaccessible. A la fin de l’Antiquité, Fauste de Byzance, un historien arménien du Vème siècle, affirma que l’arche de Noé était encore visible au sommet du mont Ararat. Selon lui, un ange aurait apporté une pièce en bois de ce navire à un évêque qui était peut-être Salonius, l’évêque de Genève. Nous noterons la similarité avec le récit précédent, au point de se demander s’il ne s’agit pas là de la même histoire à laquelle on aurait donné une variante pour l’adapter au monde occidental."
Rendez-vous dans les pages de Génération CItés d'Or #05 pour découvrir l'intégralité de cette palpitante enquête !
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